- COMMUNIQUES DE LA MAJC -

ARAM 28 dec


ARAM 16 17 12


 

01 aram

 02 aram

Entrée libre

Accès :
MAJC - 12, rue Saint-Bazile
13001 Marseille
Métro et tram Réformés.

Réservation : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Informations : webaram.com

03 aram

***


Armenien Universite 2022

 


***


Communique SA 650

CLIQUEZ ICI POUR Télécharger ce communiqué complet


Annonce3 colloque 22


recto livre M

verso livre M


Cafe


Annonce colloque


Armenien Universite 2022



Afich2 9juin

invitation 9 juin


poesie musique 650


***

concert mai


24 avril 22


Conf-majc


 
Vendredi 25 03

Conf 18 et 25 mars

***


Deces Jacqueline Chuet



***

visioconf 28 01 V3


Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


voeux 22

 

annonce portesouvertesv2 1

----------------------------------

Guerguerian 3 12 21 v4


Annonce Si le vent tombe




Journee Armenie sept 2021


Cours armenien 900px

- COMMUNIQUES DE LA MAJC -

Armenien Universite 2021


conf 30juin makarian 1

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

conf 30juin makarian 2


- COMMUNIQUE DE LA MAJC -


les justes

 


conf1

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

conf2


Evenement



Communiqué de la MAJC

24 avril 2021



Communique SA 650

Cliquez ici pour télécharger ce communiqué au complet



Communiqué de la MAJC

BEZDIKIAN 1



Quelques informations de la MAJC
du 26 février 2021

Dans l’attente de la fin du couvre-feu, nous attirons votre attention sur quelques événements intéressants et que vous auriez pu manquer :

    • la partie consacrée au Karabakh de l’émission Chrétiens orientaux de France 2 du 29 novembre 2020 que vous pouvez voir ou revoir en suivant le lien suivant ICI


    • l’émission Chrétiens orientaux de France 2 du dimanche 14 février 2021 (dispponible jusqu’au 16 mars 2021) consacrée à trois remarquables monastères arméniens d’Iran. L’émission est encore visible en replay ou en suivant le lien suivant :

LIEN ICI


    • l’émission Présence protestante de France 2 du dimanche 21 février 2021, consacrée aussi au Karabakh, visible encore pendant un mois en replay ou en suivant le lien suivant :

LIEN ICI


    • l’émission Le Grand Reportage du vendredi 19 février 2021 de France Culture que l’on peut encore écouter à l’adresse suivante

LIEN ICI  puis faire défiler le programme du 19 février jusqu’à 17h02.

Nous continuons à alimenter la rubrique Actualités Artsakh.


- Infos -

Ne manquez pas l’émission " Chrétiens Orientaux "
de France 2 qui aura lieu le dimanche 14 février 2021 à 9h10

FR2


 

Vingt ans deja V2 1


Voeux pour 2021 de Martine Vassal,
Présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence


Les voeux de l’ASAF et son espoir pour 2021

- Cliquez ici -



Les Voeux de la MAJC

v 2021


PLUS QUE JAMAIS DES VOEUX SINCERES

Fin d'année, Noël arménien : la période est propice aux voeux les plus sincères. Hélas cette année est bien particulière et en plus des malheurs apportés par la pandémie du covid 19, l'espace arménien de nos coeurs n'a pas cessé de saigner avec la guerre subite dans le Haut Karabagh et son cortège de tragédies et de barbarie. Trente ans après les combats gagnés par les Arméniens pour sécuriser la petite république peuplée d'Arméniens dans le Caucase du sud, l'Azerbaïdjan, riche de son pétrole a considérablement renforcé son arsenal militaire notamment avec l'achat de redoutables drones israéliens qui préfigurent les guerres modernes où l'on guide des bombes à des milliers de kms du champ de bataille. Des drones qui ont semé la terreur chez les civils avec des bombes au phosphore et à sous munitions interdites par les conventions internationales. Mais les militaires turcs qui pilotaient les opérations n'ont pas le moindre respect des lois. De ce fait le sentiment de disparition de l'arménité s'est emparé des populations. Erdogan, le satrape d'Ankara n'a pas caché son intention de finir le travail commencé en 1915. Et plus fort que toutes les bombes, la haine entretenue de part et d'autre est un sentiment qui met des décennies sinon des siècles à s'effacer. Poutine, de son côté, arguant que le Haut Karabagh n'était pas l'Arménie a laissé faire jusqu'à ce qu'il décide d'imposer un cessez le feu qui a peut-être sauvé la vie de milliers de jeunes arméniens. Quand on n'a pas les mains dans le cambouis, il est facile d'émettre des opinions. Et si l'on comprend la colère des Arméniens devant cette défaite, comment ne pas comprendre aussi que Nikol Pachinian était le dos au mur. Maigre consolation, l'existence d'une Arménie souveraine permet d'accueillir les réfugiés des montagnes où les chrétiens n'auront plus de répit en attendant des changements géopolitiques de grande ampleur, d'autant que le dictateur qui se rêve en sultan n'est pas éternel et il faut espérer que la communauté internationale saura arrêter le bras d'un Erdogan qui rêve de reconstituer l'empire ottoman en multipliant les foyers de guerre partout où il en a la possibilité.
Aujourd'hui les voeux les plus sincères et les plus efficaces consistent à tout mettre en oeuvre pour aider Erevan à consolider le pays en construisant des infrastructures, des hôpitaux, des écoles, des routes, des logements. La tâche est immense, les défis à relever considérables. Une fois de plus il est aussi entre les mains de la diaspora de continuer la solidarité pour qu'au désespoir du moment succèdent des bulletins de victoire et de renaissance.
Dans leur hôpital de Goris, les médecins de l'ASAF, conduits par notre ami Avédis Matikian ont fait des miracles et vont redoubler d'énergie pour soigner, soigner encore et guérir. Le Fonds arménien a aussi mobilisé les donateurs, tout comme les myriades d'associations qui oeuvrent au quotidien avec leurs réseaux sur place.
Chacun en est conscient, aucune guerre n'est propre mais celle du Karabagh a été particulièrement sale, ignoble avec des actes barbares qui ajoutent à l'ignominie de la politique turque.
Ils ont détruit la fragile paix des montagnes lointaines, mais nous recommencerons à bâtir : les monastères arméniens construits depuis le 3ème siècle attestent de la capacité de résilience des Arméniens qui ont subi des invasions depuis la nuit des temps.
Le soldatesque turco-azéri a provisoirement gagné une guerre mais les Arméniens sauront par leur courage gagner la paix.
C'est le voeu sincère que nous adressons aux femmes et aux hommes de bonne volonté en cette année où il a fallu ajourner nombre de manifestations comme le centenaire des Accords de Sèvres et bien d'autres sujets d'actualité. Dès que nous pourrons nous réunir à nouveau, nous retrouverons nos rendez-vous réguliers de la MAJC.
En attendant, joyeux Noël et bonne année pour vous et ceux qui vous sont chers.

Garo HOVSEPIAN
Président et le conseil d'administration de la MAJC



%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%

 

%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%

 

APPEL AUX DONS 
Pour venir en aide à l’ARTSAKH attaqué et à l’Arménie menacée

La MAJC (Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture) s’associe à l’initiative de l’ASAF (Action Santé Arménie France) et invite ses membres et sympathisants à soutenir massivement cette collecte de fonds en envoyant des chèques à l’adresse mentionnée plus bas.
Le Conseil d’administration de la MAJC
*******

Chers amis,

Comme vous le savez, l’heure est grave et la communauté arménienne toute entière se mobilise pour venir en aide à l’ARTSAKH attaqué et à l’Arménie menacée, et en particulier toutes les associations arméniennes marseillaises sont à pied d’oeuvre.

Dans ce contexte d’urgence absolue, et au regard de son expertise spécifique dans le domaine de la santé, l’ASAF a entrepris de prendre en charge  l’achat et  l’acheminement des médicaments et du matériel médical les plus urgents.

En effet, du fait de sa proximité immédiate avec la frontière du Karabakh, le CCFA de GORIS (géré par l’ASAF) est devenu la première base arrière des opérations de guerre et le centre reçoit depuis dimanche des cars entiers de blessés et de réfugiés; les médecins ont d’ailleurs interrompu leurs consultations (sauf urgences cardiaques) pour accueillir et prendre en charge ces blessés, souvent graves.

Le dr Avédis MATIKIAN est en contact en temps réel avec les hôpitaux de Stepanakert et du Karabakh et ceux du CCFA et dispose de la liste des médicaments et du matériel attendu, liste réactualisée chaque jour.

DÈS AUJOURD’HUI, CES PRODUITS VONT ÊTRE COMMANDÉS ET EXPEDIÉS PAR AVION LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE

Pour parer au plus pressé, l’ASAF va prendre en charge directement les frais inhérents à cette opération d’urgence et lance dès maintenant un appel à dons pour que chacun puisse participer s’il le désire :  chèques libellés à l’ordre de l’ASAF et à adresser à Secrétariat ASAF, 276 av des Caillols 13012 Marseille.
Merci d’indiquer votre adresse mail au dos du chèque, le CERFA sera établi en retour (don défiscalisé à hauteur de 66%).
 
Nous sommes assurés de votre soutien et de votre entière mobilisation dont nous vous remercions chaleureusement;

Amitiés à tous
Conseil d’Administration de l’ASAF

--------------------------------------------

105e Anniversaire du génocide des Arméniens : 
Mémoire et Combat.

De la folie meurtrière du Sultan Abdul Hamid ll au plan d’extermination scientifiquement conçu, programmé et exécuté par le Comité Jeune Turc Union et Progrès, le monde a assisté silencieusement au 1er génocide de l’ère moderne et porte une lourde responsabilité. Ce crime de lèse humanité parce qu’il n’a pas été condamné par la Communauté des Nations et parce qu’il est resté impuni, a servi d’exemple à d’autres criminels pour ensanglanter un peu plus l’histoire de l’Humanité. La Turquie se terre dans le négationnisme. Elle doit être mise en garde à vue devant l’histoire, mise en examen et jugée. En tout cas, c’est le sens du combat du peuple arménien qui a le souffle long. Le flambeau de la mémoire, porté par les générations montantes, est de plus en plus vivace, car le génocide est devenu leur identité et structure leurs actions. La période exceptionnelle que nous vivons, face au coronavirus, doit renforcer la Communauté.

Garo Hovsépian
Président de la MAJC

*****

24 avril 2015 : la mémoire fidèle des Arméniens de Marseille

24 avril 1915 : la date fatidique du début des massacres systématiques des Arméniens dans l’empire ottoman à l’agonie. Cent-cinq ans après, la Turquie du dictateur Erdogan continue à nier cet état de fait reconnu par pratiquement toute la communauté internationale. Aujourd’hui Ankara est dans la détresse sur tous les plans : économique, politique et aussi sanitaire avec des autorités qui gèrent la pandémie avec retard et sans cohésion. Pauvre Turquie serait-on tenté d’écrire avec son flot de prisonniers politiques qui ne seront pas amnistiés alors que des places sont vidées dans les prisons pour accueillir les nouveaux comploteurs : la pandémie de Cov 19 a bon dos.

Dans cette période étrange de confinement mondial, la Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture de Marseille ravive comme à chaque mois d’avril le flambeau de la mémoire. En retrouvant des journaux, des dépêches d’agences de presse, des déclarations de diplomates, nous avons créé en 2015 pour le centenaire du génocide une grande exposition sous le titre : OUI, LE MONDE SAVAIT.
Nous avions salué l’édition de l’ouvrage de Téotig gravant dans le marbre de la mémoire le nom des élites d’Istanbul raflées et passées au fil de l’épée dans la nuit du 24 avril, en prémices des massacres généralisés grâce au travail de l’équipe des éditions Parenthèses. Hormis les dirigeants turcs, obstinés dans leur déni, les citoyens à la pensée libre du monde entier font pression pour qu’Ankara rende une fois pour toutes justice au peuple martyr, singulièrement en Anatolie.

En raison de la situation sanitaire actuelle, la communauté arménienne de Marseille n’ira pas manifester sous les fenêtres du consulat. Il n’empêche : la détermination sera encore plus forte pour transmettre la colère et la mémoire des anciens aux nouvelles générations qui ont le devoir de perpétuer cette page noire de l’histoire du XXème siècle.
Pour sa part la MAJC continuera ses actions culturelles comme elle l’a toujours fait pour perpétuer la mémoire de la tragédie et mettre en lumière les avancées culturelles et politiques de la Cause Arménienne et de la Nouvelle Arménie.

Le Conseil d’administration de la MAJC.

*****

24 avril 1915, je me souviens du génocide arménien
par Gérard Blua, écrivain et éditorialiste

En 1916, 1,5 millions d’Arméniens sont massacrés. Erdogan continue de nier


C’est le 19 janvier 2007 qu’un journaliste turc d’origine arménienne, Hrant Dink, est assassiné à Istambul, devant le siège de son journal, par un jeune nationaliste qui ne supportait pas que l’on puisse être Turc et mener un combat pour la reconnaissance du génocide arménien. Génocide qui, comme nul ne l’ignore, est une pure invention des Arméniens eux-mêmes. Aghet (la catastrophe) est le nom arménien donné à cette période dramatique de leur Histoire, le mot génocide ayant été inventé bien plus tard, après la Deuxième Guerre mondiale, par la nécessité de définir clairement la Shoah.

La Turquie a toujours été habitée par divers peuples, dont les Arméniens, Chrétiens, pacifistes, absolument pas expansionnistes et présents dans tout l’empire, à l’Est comme à l’Ouest. Ils sont pourtant traités comme des sujets de deuxième classe. En 1895 déjà, deux cent mille Arméniens avaient été massacrés parce qu’ils réclamaient d’être considérés comme des citoyens turcs à part entière. Ces premiers massacres illustraient parfaitement la discrimination qui les frappait de plein fouet au quotidien.
Du point de vue national, le pays est alors dirigé par un triumvirat d’officiers supérieurs appelés « les jeunes Turcs ». Ils agissent comme des dictateurs absolus et raniment et exacerbent le sentiment anti-arménien. Leur devise : la Turquie aux Turcs. Ultranationalistes, ils veulent un empire grand et homogène, calqué sur celui de l’ère ottomane. En 1914, lorsque la Première Guerre mondiale éclate, ils s’allient tout de suite aux Allemands lesquels se moquent éperdument du sort des Arméniens, les estimant liés à la politique interne de la Turquie. Lorsqu’en janvier 1915, l’empire perd 80 000 hommes sur les 100 000 engagés sur le front russe, c’est une grave défaite que les Turcs ne peuvent assumer qu’en accusant immédiatement les soldats arméniens (qui pourtant se sont très loyalement battus) d’avoir pactisé avec les ennemis russes. Ils sont désarmés et 60 000 d’entre eux massacrés.


Les « restes de l’épée »


C’est dans cet état d’esprit que le 24 avril 1915 une rafle estimée à 2500 intellectuels de premier plan marquera le début officiel du génocide arménien. La machine est lancée, rien ne pourra plus désormais l’arrêter. S’enchaîne alors directement la politique dite des expulsions du territoire turc, officiellement ouvertes vers des nouveaux territoires en Syrie. Parallèlement pour pousser chaque Arménien à accepter ces départs, la population turque est montée contre eux, porteurs de tous les péchés anti turcs du monde. C’est le début du grand déplacement pour les femmes et les enfants, les hommes, eux, étant généralement massacrés sur place. La police turque, elle, se ruait sur les Arméniens comme le Vésuve sur Pompéi. Les tortures étaient courantes, première étape avant que les hommes ne soient directement égorgés en masse. Leurs cadavres étaient alors entassés dans les rivières, dès lors nommées « rivières de sang ». Et là on reconnaît ce que sera Daesh bien plus tard. Un responsable turc, écœuré par ce qu’il voyait, avoua qu’il eût été plus humain de tuer les gens plutôt que de les soumettre à des supplices innommables, estimant par ailleurs que les déportations étaient plus cruelles que les massacres eux-mêmes. Autre méthode : celle des précipices. On commence par y jeter les hommes vivants, alors que les femmes et les enfants sont parqués un peu plus loin. Quand on en a fini avec eux, femmes et enfants sont appelés à les rejoindre et précipités à leur tour dans le vide. Aujourd’hui encore on nomme ces lieux « les précipices arméniens ».

Les survivants à tous ces carnages, réunis en colonnes, marchaient vers un nulle part décrit comme un nouveau départ. Nous sommes là fin mai 1915. Plus d’un million de personnes sont ainsi déportées vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie. C’est à une marche à pied dramatique qu’ils sont soumis. Un aller sans retour en plein désert.  Epuisés et mourants, ils sont d’abord volés et pillés. Et lorsqu’il n’y a plus rien à prendre, on enlève les femmes et les enfants pour les vendre. C’est la faim et la soif qui aura raison des derniers survivants. Ce type de déportations mortelles, systématiquement organisées, a duré une année. Rien ni personne ne devant rester, si ce n’est les reliefs des pillages et de la mort. Le but étant d’éliminer le plus d’individus possible. Le transfert vers les camps de la mort ou vers la mort en plein désert se faisait aussi par train. Les Arméniens étaient entassés dans des wagons à bestiaux qui donnèrent, vingt-cinq ans plus tard des idées aux nazis. Les voies, tout de leur long, voyaient s’amonceler les cadavres. Un témoin de l’époque a dit et écrit qu’il y avait tant de mains coupées d’enfants entre Mossoul et Alep qu’elles auraient bien pu daller la route. Pendant ce temps, l’allié allemand se taisait et couvrait de sa passivité le génocide, l’essentiel étant de garder les Turcs de leur côté, et tant pis pour le sort réservé aux Arméniens. Du 24 avril 1915 à décembre 1916, c’est ainsi 1,5 million d’Arméniens qui seront massacrés de la pire façon qui soit. Ceux qui eurent la chance d’y échapper, entre juin et août 1915, et fuir vers l’Europe occidentale ou les Etats-Unis, furent appelés, métaphore terrible, « les restes de l’épée ».


Désinformation et tromperie


En 1918, ce qu’il reste de l’empire ottoman sortira de la guerre par une défaite des plus sévères et la perte de 80% de son territoire. Ce sera la République d’Atatürk, fermée elle aussi à la reconnaissance du génocide arménien. Génocide et nettoyage ethnique demeurent des infamies toujours pas reconnues par l’état turc. Car la Turquie moderne continue de refuser de toutes les manières possibles le souvenir du génocide. Aujourd’hui, le nationalisme turc exacerbé s’applique à faire oublier les réalités incontournables du début de notre vingtième siècle, au profit d’une histoire officielle. Il y a ainsi ceux qui ont subi le génocide mais doivent demeurer silencieux et ceux qui s’attachent au jour le jour à l’étouffer dans l’oubli. Les Turcs, sans vergogne, continuent de manipuler la mémoire des hommes. Aujourd’hui encore, un musée turc négationniste est ouvert au public et présente une vision mensongère des massacres qui ne sont plus d’Arméniens mais devenus de Turcs. Ainsi peut-on inverser les crimes. Ainsi peut-on mentir au plus haut sommet de l’état. Mais qui aura le courage de se lever et demander l’arrêt de cette imposture ? Notre planète ne serait-elle qu’un terreau pour la désinformation et la tromperie ?

Erdogan, puisqu’il s’agit de lui – qui rêve de se faire couronner nouveau sultan d’un monde ottoman ressuscité –, répète à l’envi que confronté à des preuves, il reconnaîtra le génocide. Pourtant à Berlin, une masse incroyable de documents d’époque, archivés et visibles, donnent à lire ce qui a été écrit à chaud par des journalistes, des militaires, des ambassadeurs, des consuls, des religieux, etc., lesquels décrivent sobrement la barbarie qui se montrait à eux. Ces documents sont à disposition de qui le veut. A fortiori donc du sieur Erdogan. Ce sont des notes qui, pour la plupart, explicitent et décrivent les agissements sauvages des Turcs. Ce sont des archives d’ambassades et consulats qui démontrent par leur seul témoignage la cruauté et la barbarie qui érigeaient des tapis de cadavres comme au sortir d’un abattoir. Le sort tragique des Arméniens était interdit de photographie et de caméra. Les preuves réclamées par Erdogan, il fallait les empêcher d’exister dès le départ ! Mais l’horreur était tellement évidente que des bribes de rapports et de regards sont demeurées à notre disposition pour que ne meure pas, dans les bras de l’Histoire, la vérité sur les victimes arméniennes et leurs bourreaux turcs. 

Il est toujours difficile aux Arméniens de Turquie, extrêmement minoritaires on s’en doute, de vivre au jour le jour leur réalité dans un univers qui n’a rien perdu de son hostilité. Il faut savoir qu’en Turquie le mot arménien est resté une insulte car ils ne sont que de vils mécréants refusant de se convertir à la religion musulmane. Mais aujourd’hui, comment accepter que des nations acquises aux droits de l’homme se refusent à défendre de même les droits des Arméniens ? Y aurait-il deux poids et deux mesures, alors que, cent cinq années plus tard, de nombreux pays se refusent toujours à reconnaître le génocide, Turquie en tête, qui en fut pourtant le maître d’œuvre ?  Turquie à qui l’Europe a mis en main les clés de la gestion des populations immigrées en route vers l’Eldorado occidental ? Turquie appartenant toujours à l’OTAN et s’appuyant sur cette appartenance pour demander une aide militaire dans sa conquête de nouveaux territoires procédant d’un néo-empire ottoman ? Turquie qui manipule gaiement des pays européens décadents, dont hélas le nôtre ? Mais il est vrai que le mensonge est devenu entre temps, le chapitre essentiel du grand livre de la communication politicienne.


Paru dans Causeur (15 avril 2020)

--------------------------------------------

LA MAISON ARMENIENNE DE LA JEUNESSE ET DE LA CULTURE

Très affectée par le décès de
PATRICK DEVEDJIAN

exprime sa vive émotion et sa tristesse infinie à son épouse et à sa famille et leur adresse ses condoléances.
La France et la Cause Arménienne ont perdu un grand, généreux et noble serviteur qui a toujours fait honneur à ses engagements et à ses racines.

Article de "la Provence"


hommage2



FermetureMAJC


Bakou 27 fevrier 2020

Jeudi 27 février 2020

Compte-rendu de l'Anniversaire : Honorer la mémoire des martyres de Bakou

Trente ans. Déjà trente ans. Mais c’est si près de nous et de nos mémoires. C’est en ces termes que Garo Hovsépian, le président de la Maison arménienne de la culture introduisait une soirée exceptionnelle  dédiée aux pogroms qui ont endeuillé pendant plus d’un mois l’Azerbaïdjan, lorsque les autorités soviétiques ont laissé libre cours aux sentiments d’arménophobie latente dans la population de Bakou, de Kirovabad ou encore de Soumgaït. C’était il y a seulement trente ans quand Moscou pressentait que les mouvements nationaux dans le Caucase sud étaient porteurs des prémisses du délitement de l’empire. On sait aujourd’hui que Staline avait fait de cette région des états confettis pour mieux dresser les ethnies les unes contre les autres. Arménie et Azerbaïdjan mais aussi Tchétchénie et Ingouchie, etc. Bref diviser pour mieux régner : tous les pouvoirs connaissent la chanson. Ainsi en une semaine de violences terrifiantes, sur les  300 000 Arméniens d’Azerbaïdjan seuls 25 000 devaient survivre à la barbarie. Arrivées tardivement les forces de l’ordre fermèrent les yeux et laisseraient faire pendant trois jours. Rouben Kharazian, le consul de la république d’Arménie à Marseille devait faire un état des lieux à l’aide d’images, de témoignages, de listes de victimes, de cartes, de déclarations de témoins oculaires racontant les scènes de pogroms, aussi violentes que les récits du génocide de 1915 perpétré par les Turcs. Comme si l’histoire bégayait à nouveau pour écrire des pages noires du peuple martyrisé par l’histoire. Pourtant tout le monde s’accorde à dire que les Arméniens ont joué depuis la nuit des temps un rôle positif en Azerbaïdjan tant sur le plan culturel qu’économique. N’est-ce pas Kalouste Gulbenkian qui a inventé le système de vannes pour l’extraction de ce pétrole qui a fait la richesse de Bakou ?
A la suite du consul, une jeune historienne, Taline Papazian, docteure en science politique, maître de conférence à science-Po Paris et chercheuse associée à l’université de Los Angeles, auteure d’un ouvrage intitulé « L ‘Arménie à l’épreuve du feu » faisait une analyse très documentée sur les événements sanglants, leur pourquoi et leur comment, la lucidité du Comité Karabagh qui a compris que politiquement cette enclave représentait ni plus ni moins que le droit à l’existence des Arméniens, que l’URSS, contrairement au discours officiel n’était plus une garantie de sécurité géopolitique face aux exactions de la Turquie. On sait dès lors comment les événements se sont précipités et que les pogroms, la fuite des Arméniens vers le Karabagh et le départ des Azéris ont été l’étincelle qui a mis le feu à l’empire communiste que Gorbatchev s’évertuait à sauver. Trop tard, la volonté des petits peuples à disposer d’eux-mêmes était plus forte que les avions et les chars de Moscou. En une soirée le consul et l’historienne ont ravivé la mémoire des victimes de Bakou. C’était il y a trente ans seulement. Grâces leur soient rendues.

J. K.                                                      


Loto recto

--------------------------------

2020 Voeux MAJC HR 1

 

 

vente de Noel site 2019

***

France Artsakh v2


Jeudi 14 novembre 2019

Toumanyan 6

Maison arménienne de la jeunesse et de la culture de Marseille

Hommage exceptionnel au poète Toumanian
(14 novembre 2019)

La Maison arménienne de la jeunesse et de la culture de Marseille a rendu un hommage exceptionnel au poète Hovannès Toumanian devant une salle comble de plus de trois cents spectateurs. Le président Garo Hovsépian présentait la soirée dont la première partie était entièrement consacrée à l’œuvre multiforme de celui qui est dans l’histoire de l’Arménie, le « poète des poètes ». Il faut dire que dans le cadre d’une tournée internationale cinq artistes lyriques avaient fait le voyage d’Arménie donnant à la MAJC des lettres de noblesse dans ses missions de promotion de la culture arménienne et des échanges entre Marseille et Erévan.
Dans son propos très applaudi Garo Hovsépian retraçait l’itinéraire de l’artiste né en 1869 et mort en 1923 qui a laissé des œuvres appréciées dans le monde entier, puisant son inspiration dans le folklore et les plus anciennes traditions de la poésie lyrique et épique du « pays des montagnes » parfaitement mises en valeur par les textes déclamés et les chants tournant autour des thèmes de la vie rurale de façon sensible et truculente dont Toumanian a été le chantre aussi profond et sensible que Komitas dont tous les participants avaient en mémoire l’hommage qui lui fut rendu le 7 avril dernier à la MAJC.
Le concert débutait avec de longs extraits de l’opéra Anouch qui est à l’art lyrique arménien ce que le Carmen de Bizet est à l’opéra occidental. Un drame qui se conclut par la folie et la mort des principaux protagonistes sur fond de jalousie et des traditions populaires de l’honneur et de la vendetta dans la campagnes profonde. Il faut dire que la soirée a reposé sur l’exceptionnel talent et le professionnalisme des jeunes artistes d’Erévan, véritables stars dans leur pays. Arpi la chanteuse excella dans l’œuvre classique autant que dans la partie variétés modernes reprises à l’unisson par une partie de l’assistance. Une mention particulière pour les voix de Arman Khatchatryan, Arsen Grigoryan qui ont enchanté le public et les récitants, Arminé Hairiyan et Gevork Chulyan. Les deux artistes marseillais qui s’étaient joints au groupe ont fait merveille. Raffi Derderyan du groupe Kéram et son doudouk traditionnel magique qui servit de fil rouge d’une grande nostalgie  en accompagnant les récitants de poèmes. Enfin Tom Terzyan dont le talent a su composer le déroulé de la soirée avec des choix d’œuvres particulièrement pertinents. Rappelons que ce fut ce même Tom Terzian qui avait mis en scène l’hommage à Komitas qui, à l’instar de cette soirée est resté gravé dans la mémoire de l’assistance.
Quelques points forts avec les « tubes » tels que « le chant des laboureurs » et surtout le poignant Groung (la grue) et l’ode à la cigogne, oiseaux migrateurs par excellence qui ont une résonance particulière chez les Arméniens éparpillés de par le monde à cause des tragédies de l’histoire. Peut-être que la fragilité de notre condition humaine peut-elle se résumer dans ce vers d’Hovannés Toumanian qui dit, s’adressant à chacun d’entre nous : « Nous sommes des invités de la vie ».


Jeudi 17 octobre 2019

MAJC AZNAV 01

----------------------------------------------------------

----------------------------------------------------------

Foire de Marseille 2019

foire2019

---------------------------------

Vendredi 17 mai 2019

Présentation et dédicace de "Chronique de la Révolution Arménienne, avril-mai 2018",
paru aux éditions Sigest du livre de Sèda Mavian, correspondante à Yèrèvan des Nouvelles d’Arménie.

S Mavian couv

seda mavian livre modif1

Seda Mavian

Présentation du livre :
de gauche à droite, Varoujan Sirapian l’éditeur, Sèda Mavian, Jean Kehayan, Garo Hovsépian


ARTICLE DE "La PROVENCE"

Livre : la révolution arménienne
sous la loupe de Séda Mavian

Une soirée littéraire qui a soulevé les passions et le désir d’en savoir plus sur la « révolution de velours » qui s’est imposée en Arménie. La maison de la culture avait invité Séda Mavian et l’éditeur de Sigest, Varoujan Sirapian pour présenter « Chronique de la révolution arménienne ». Il s’agit d’un livre en prise avec son temps car il résulte de la somme des posts en temps réel écrits en direct par la journaliste des Nouvelles d’Arménie magazine d’avril à mai 1978 qui a vu la population descendre en masse dans la rue pour exiger la démission de Serge Sarkissian, le président en fin de mandat, qui par un tour de passe-passe voulait se maintenir au pouvoir. Nikol Pachinian, un député issu du journalisme, a largement utilisé les réseaux sociaux pour mobiliser une population excédée par les passe-droits et surtout la corruption devenue le sport national des élites et des politiques.
De façon tout à fait pacifique et non violente, l’Arménie a pris de court tous les pronostics en imposant une démocratisation des moeurs politiques inédite dans une ex-république soviétique du Caucase. Même Poutine a été pris de court tellement les événements imprévus se sont accélérés. C’est ce phénomène qu’a décrit Jean Kehayan, journaliste et écrivain qui a félicité l’auteure pour son rôle de journaliste engagée qui a fait connaître au monde entier des informations à chaud en temps réel. « L’informatisation de la société, disait-il a bouleversé nombre d’aspects de la vie quotidienne et voilà qu’elle est capable de faire avancer les concepts de démocratie et d’Etat de droit ».
Séta Mavian a répondu à de très nombreuses questions passionnées d’un important public prouvant comme l’avait dit le président Garo Hovsépian en introduction de la soirée que le livre est dans la tradition arménienne un élément culturel de premier ordre.
J-C. K pour « la Provence »


 ----------------------------------------------------------

Samedi 11 mai 2019

Repas du 43 e anniversaire de la MAJC

L’événement était d’importance et mit à l’honneur monsieur Franck Rostom PILIGIAN, chirurgien vasculaire, qui présidait cette soirée réunissant 160 convives ce samedi 11 mai 2019 en la grande Salle des fêtes de la MAJC de Marseille.

Franck Rostom PILIGIAN

Il s’est félicité de la place privilégiée que tient la MAJC au sein de la communauté arménienne, a rappelé avec beaucoup d’émotion et de reconnaissance l’éducation arménienne qui fut la sienne au sein de sa famille et, en particulier, son grand-père Krikor Piligian qui a été un Dashnak, une personnalité marquante dans le quartier arménien de Saint-Loup et l’un des membres fondateurs de la MAJC.

Garo Hovsépian, président de la MAJC, a accueilli le public au nom du Conseil d’administration de la Maison de la Culture  et le violoniste Alexandre Shirinyan a animé la soirée pour le plus grand plaisir du public.

garo

 

 Violoncelliste

De nombreuses associations et personnalités de la communauté étaient venues pour commémorer l’événement parmi lesquelles l’association ARAM, l’association AREV (association des arméniens d’Aubagne et Cassis), la CCIFA (Chambre de commerce et d’industrie franco-arménienne), la Croix Bleue des arméniens de France, le Fonds arménien de France Région Sud, la FRADashnaktsoutioun, l’association Provence-Arménie, l’UCCAI (Union culturelle compatriotique arménienne d’Istanbul), l’UGA-Ardziv.

Monsieur Pierre Ghazarian généreux bienfaiteur, Ara Khatchadourian (sportif de l’extrême) étaient également présents à côté des Pères Gomidas Tigranyan (église Saint Georges de Saint Loup) et Dertad Bazikyan (église Saint Tatéos de Saint Antoine) de l’église apostolique, du Père Mounzer Soukias de l’Église catholique arménienne St Grégoire, de représentants des Églises apostoliques arméniennes Saint Jacques (boulevard Oddo),Saint Georges, Sainte Marie (Campagne Rippert-Sainte Marguerite) et Saint Tatéos.

Dans son discours de bienvenue et les remerciements d’usage, Garo Hovsépian a mis l’accent sur l’intérêt que porte le public aux différentes initiatives et activités proposées par l’institution qui a vocation de faire vivre, de servir et d’enrichir la culture arménienne trois fois millénaires.
Il a mis en garde le public contre les dangers de l’assimilation (ne pas confondre avec l’intégration) et la perte de l’identité arménienne qui guettent les générations futures : « La cause arménienne est un combat de tous les jours, c’est une lutte permanente, ce n’est pas seulement le 24 avril » . Volontairement rassembleur dans son discours, Garo a déclaré le besoin impérieux de « mutualiser » nos énergies, de décupler nos efforts, nos intelligences et notre foi pour préserver nos racines et l’Histoire de l’Arménie.
Conscient du travail important effectué par la presse arménienne, les écoles, les différentes associations dans leurs diversités et pluralités, les Centres d’animations et Maisons de la culture qui enseignent la langue arménienne, Garo a affirmé que toute cette dynamique représentait « l’arménité » rendant hommage aux femmes et aux hommes, ces « constructeurs  » qui avaient pour seules armes la langue et la culture arménienne, et qui, il y a 43 ans ont par leurs convictions donné vie à cette MAJC de Marseille.
«  Ils resteront toujours dans la chaleur de nos cœurs et dans la mémoire collective de cette belle institution », déclara le président Garo Hovsépian.

Le clerge

La salle

President Mme

 


MAHE JP 01


Le Mas des Alouettes film


A4 Affiche Gomidas 650

Maison arménienne de la culture

Ballade avec le grand Gomidas

Une bien belle balade à laquelle a convié la Maison arménienne de la culture à l’occasion du cent cinquantenaire de la naissance du père Gomidas. Une ballade aussi dans les villages de l’Arménie entre halliers, arbres fruitiers odorants et joie de vivre des paysans à travers leurs musiques populaires. Après que le président Garo Hovsépian ait remercié l’auditoire composé de plus de deux cent cinquante  personnes ce fut au tour de Raffi Arzoumanian, musicologue, pianiste et directeur de conservatoire de nous faire entrer dans l’intimité du musicien de génie grâce à qui la musique arménienne a quitté sa transmission orale pour se perpétuer à travers les transcriptions de l’ethno-musicologue. Remarqué à Etchmiadzine grâce à sa fougue créatrice et passionnée à travers une voix exceptionnelle, le jeune homme va apprendre la langue pour s’en aller  de village en village recueillir et transcrire les chants campagnards qui ont pu ainsi entrer dans la patrimoine de l’humanité dans une dimension  très poétique.
De sa voix de stentor et en arménien, Khatchig Yilmazian , le directeur du centre culturel et du chœur Sahak Mesrop devait décortiquer les subtilités musicales que Gomidas nous a laissées en héritage, soulignant l’apport de son génie à la musique populaire si bien louée entre autres par Claude Debussy et Aram Khatchadurian.
Et le public, guidé par les deux orateurs de cheminer de Tiflis à Bakou en passant par Berlin, Paris et la plupart des capitales mondiales.
Le retour à Constantinople sera fatal à Gomidas car la nuit va tomber sur la ville en ce funeste 24 avril 1915. Devant la tragédie, le saccage de son logis et l’autodafé des œuvres transcrites, le musicien va perdre la raison. Soigné à Villejuif il mourra en octobre 1935, emporté par la folie de ses contemporains.
La partie musicale et poétique a apporté une lumière éclatante à tous ces propos dans un monde arménien qui proclamait : une école, une église pour faire éclore le soleil que contenaient ces chants.
Metteur en scène et récitant, Tom Terzian s’est appuyé sur des extraits du livre de Barouïr Sevag « le clocher perpétuel » après que le révérend père Gomidas Tigranian, curé de l’église apostolique de Saint Loup ait superbement chanté a capella deux airs liturgiques.
Tom Terzian a permis par sa mise en scène de donner un éclat particulier à la voix de Armenouhi Khachigyan, au piano de Vartouhi Tangalian, au violon d’Alexandre Shirinyan et à la mélopée du doudouk de Raffi Derderian.
A travers treize chants le public a réalisé, comment et souvent sans le savoir, les musiques de Gomidas avaient pénétré les mémoires.
Garo Hovsépian avait cent fois raison de dire que Gomidas était à la musique arménienne ce que Mesrob Machtots, l’inventeur de l’alphabet fut à la perpétuation de la langue. Avec en prime quelques larmes écrasées devant la tristesse et la joie de cette musique remarquablement interprétée.
J-C. K


alphabet 01


alphabet 02

JP Mahe portrait


 

-----------------------------------------------------

HOMMAGE à Anahite TER MINASSIAN


La  Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture de Marseille est très attristée par le décès d’Anahite TER MINASSIAN, l’exemple même de la femme arménienne engagée pour la défense et l’illustration de la Cause arménienne.
Spécialiste de l’Histoire contemporaine arménienne, elle a apporté toute sa science, son talent et sa fougue au service d’un combat pour la connaissance et la reconnaissance de l’ Histoire de son peuple.
Anahite TER MINASSIAN a bien mérité de la Communaute arménienne qui perd une éminente Personnalité.

Nos condoléances aux Familles TER MINASSIAN et KEVONIAN.

Le Conseil d’Administration de la Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture de Marseille.


-----------------------------------------------------------------

 3 Février 2019 à 15h : Loto annuel de la MAJC avec de nombreux lots.

(Le premier lot est un voyage pour deux personnes à Lisbonne avec deux nuits d’hôtel, le deuxième lot est une smartbox d’une valeur de 250 euros, les lots suivants sont des appareils ménagers puis des lots divers.)



Vendredi 8 février 2019 à 19h
Présentation et dédicace par Maxence SMANIOTTO de son livre "L’Arménie au-delà des clichés", éditions Thaddée

SMANIOTTO 500px




Aharonianv 2


Avédis Aharonian, un hommage à l’homme d’Etat de l’histoire arménienne

Il y a un siècle, l’Arménie avait conquis de haute lutte sa première indépendance (1918-1920). A cette époque le Caucase était à feu et à sang et les guerres faisaient rage un peu partout tandis que se profilait la menace de la soviétisation de l’ancien empire tsariste. C’est dans ce contexte tragique qu’est apparu et s’est imposé Avédis Aharonian, un véritable homme d’Etat qui alliait à ses qualités politiques une palette de talents qui vont lui permettre de graver son nom dans le marbre de l’histoire. L’homme a laissé une œuvre exceptionnelle de poète, de dramaturge et encore de romancier et de mémorialiste doublé d’une somme importante de recensions de presse.

Pour fêter dignement le centenaire de la république et le soixante et dixième anniversaire de sa mort, la Maison arménienne de la jeunesse et de la culture a fait le plein pour une soirée d’hommages. Garo Hovsépian, son président situait les enjeux de cette cérémonie du souvenir d’un homme mort à Marseille, « un écrivain de haute volée », alors qu’il tenait un discours devant 2 000 personnes en 1934. Ses obsèques, à Beaumont, ont été grandioses, à l’image de l’homme et de ses actions.

Les éditions Parenthèses que dirige avec talent et persévérance Varoujan Arzoumanian ont édité un recueil de nouvelles intitulées Sur les chemins de la liberté, une toute petite partie de son œuvre très prolixe. La liberté fut le maître mot de toute son œuvre et de toutes ses actions. Le professeur Robert Der Merguérian, qui fut un de ses traducteurs et Houri Varjabédian, à l’indéniable talent de conteuse, s’attachèrent à dépeindre l’homme exceptionnel comme on en rencontre rarement dans l’histoire.

En plus de son œuvre, il fut un ambassadeur infatigable pour la cause de son pays, échappant à un attentat à Paris, se rendant en Géorgie, signant les traités de Batoum, de Versailles et de Sèvres, s’exilant en Suisse, conduisant la délégation de son pays à Paris et dotant la jeune république, réduite à la portion congrue, une constitution d’avant-garde qui donnait le droit de vote aux femmes, impensable chez les voisins de Géorgie et d’Azerbaïdjan. « En deux ans et dans des conditions effroyables, l’Arménie, sous la houlette d’Aharonian fut un pays exemplaire, malgré la famine et la précarité  dans toutes les sphères de la vie économique » déclarait Garo Hovsépian « avec des traditions démocratiques impulsées par le parti Dachnag qui continuent à faire l’admiration des pays voisins ».

Natif de la région de l’Ararat, Aharonian a grandi à l’ombre des montagnes sacrées que sont l’Ararat et le mont Massis. C’est à ce dernier qu’il a consacré un long poème épique que devait réciter Alice Bulgurian, la sœur du regretté Garbis Artin, fondateur de ARAM qui à 90 ans a arraché de sa voix forte de troubadour inspiré, plus d’une larme aux participants de cette soirée à marquer d’une pierre blanche et qui clôt en beauté le cycle de conférences très dense de cette année 2018.


Donabedian Mutafian 2


Une exposition pour tout savoir sur l’Artsakh

Haut Karabagh et maintenant Artsakh. Ce petit territoire du Caucase a été le théâtre de nombreuses tragédies, notamment depuis qu’en 1921 Staline, alors commissaire aux nationalités, l’a offert à l’Azerbaïdjan pour créer un foyer de tensions ethniques dans des montagnes irrédentistes, peuplées de fiers guerriers très attachés à leur terre.

A l’aide de panneaux bien documentés, la Maison arménienne de la jeunesse et de la culture offre aux Marseillais la possibilité de tout savoir sur l’Artsakh. On doit cette exposition à Yves Dermenjian, professeur émérite et à deux historiens de renommée internationale, Claude Mutafian et Patrick Donabédian. Présentés par Garo Hovsépian, président de la MAJC, ils ont décrit par le menu l’histoire et la géographie de ce territoire, arménien depuis la nuit des temps, comme en attestent les fouilles archéologiques, la multitude de khatchkars, ces croix en pierre millénaires que l’on observe dans toutes les églises et cimetières dont de nombreuses ont heureusement survécu à la destruction mise en oeuvre par les Azéris.

Les orateurs ont dressé un panorama complet à l’aide de cartes géopolitiques et de photos témoignant de la richesse de la culture et de l’artisanat d’un peuple qui a survécu grâce à l’agriculture et à l’art du tapis parmi les plus beaux du Caucase devant une très nombreuse assistance présente au vernissage.

Aujourd’hui l’Artsakh qui vit avec une épée de Damoclès suspendue au dessus de sa tête par une guerre larvée, c’est 150 000 habitants sur 11430 kms2 (l’équivalent des Bouches-du-Rhône) avec pour capitale Stépanakert et ses 52 000 âmes. Grâce aux efforts de la population et à l’aide de la diaspora le pays se redresse et sert d’exemple de cohésion dans ce Caucase si complexe. Son nom d’origine se traduit par « jardin noir » et tous ceux qui l’ont parcouru ont été subjugués par la beauté des paysages sauvages.

La MAJC espère que cette exposition donnera une impulsion touristique au pays qui se bat sans relâche pour une reconnaissance internationale.

A voir au 12-14 rue Saint-Bazile, tous les jours (hors vacances de fin d’année) de 13h.30 à 18h. sauf mardi et dimanche.
Entrée libre et gratuite.

J-C. K

---- Conférence d'inauguration ----

Conference



 

 

programme 11 2018 modif


conference Donabedian 1



 

Flyer Armenie 3me republique



zone neutre



Francophonie 650


La francophonie en débat à la Maison de la culture

Soirée exceptionnelle à la MAJC pour faire le point sur un événement qui va occuper le devant de l’actualité au mois d’octobre. C’est en effet Erevan qui a été choisie pour accueillir en octobre le sommet. Vont y défiler pas moins de 84 chefs d’Etats et de gouvernements, de ministres ou hauts fonctionnaires. Et au premier chef Emmanuel Macron. Sera lancé au monde entier l’Appel du Vivre ensemble en paix, particulièrement d’actualité dans le monde déchiré où nous vivons. Il faut savoir que la langue française qui concerne 265 millions de locuteurs est après l’anglais la 2ème langue officielle des Nations Unies.

Jean Kehayan, journaliste et essayiste a fait le point sur ces aspects pratiques et s’est interrogé sur le choix de l’Arménie pour accueillir ce sommet à l’ombre du si emblématique mont Ararat. Il devait rappeler que le petit pays du Caucase est russophone à cause du poids de l’histoire mais francophile par son histoire singulière.

Notre ami Edmond Khayadjian, agrégé de lettres qui a consacré de longues années aux écrivains arméniens et qui est l’auteur d’ouvrages de référence a illustré son propos à travers les exemples de Minas Tcheraz et d’Archag Tchobanian qui depuis Constantinople utilisaient au 19ème siècle le français pour le mettre au service de la cause arménienne dans leurs écrits, leurs participations à des conférences internationales, leurs rapports avec des sommités de la politique et de la littérature de leur temps. Une bien utile piqûre de rappel pour un auditoire conquis par autant d’érudition d’un chercheur qui mériterait d’être plus connu.
Le président Garo Hovsépian qui conduisait les débats a souhaité que l’orateur consacre une soirée à son travail lors d’un prochain rendez-vous à la MAJC.

Revenons au sommet de la francophonie, plutôt insolite dans un pays russophone. C’est un sacré cadeau diplomatique du vieux monde au nouveau Premier ministre Nikol Pachinian et à ses équipes. Christian Ter Stépanian qui, depuis l’indépendance, représente l’Arménie à Bruxelles a joué un grand rôle dans cette attribution. Notez bien son nom : il risque d’être le prochain président de la francophonie.

Révolution de velours, révolution de la fraternité dans la joie, révolution en chansons : un village abritera les réalisations du monde francophone en matière d’intelligence artificielle, d’informatique de pointe. Pourquoi donc l’Arménie ? Si le pays n’est pas francophone, il est sans conteste francophile et à l’ère soviétique parler et étudier le français était déjà une forme de résistance sinon de dissidence. Nos concitoyens tombés dans les filets de Staline en se rendant dans un pays pour y « construire le socialisme » à partir de 1948 ont vite déchanté. Et leur petit espace de liberté consistait à écouter en cachette Radio Monte Carlo sur ondes courtes, ce qui pouvait conduire en prison sur délation d’un voisin zélé. Plus que toute autre, le français était la langue de la liberté. La révolution, les Lumières, la Commune de Paris, Hugo, Zola, Anatole France et avec Dumas, Marseille avait sa place dans les bibliothèques et dans la tradition démocratique du pays. Il ne faut pas oublier que ce sont les manifestations d’Arménie qui ont ouvert la voie à la fin du communisme soviétique et aux indépendances des peuples asservis par Moscou.

Cette reconnaissance historique valait bien un Sommet du côté de l’Ararat et pour Pachinian qui s’est mis à l’étude de notre langue à marche forcée pour son discours d’accueil. Seul couac que nous avons connu au cours de la soirée fut celui de Richard Ferrand. Le tout nouveau président de notre Assemblée nationale a annulé une rencontre avec le leader arménien de passage à Paris. A quelle logique obéissait-il ? Peut-être était-il trop occupé à préparer sa défense dans le procès pour corruption que lui intente Anticor ? Une affaire à suivre pour les démocrates qui ont la mémoire longue.

LA PAROLE À L’AMBASSADEUR

Pour compléter la soirée, la parole fut donnée à Henry Cuny. Il fut ambassadeur de France en Arménie et surtout un des pères de l’université française d’Erevan qui a formé des centaines de francophones aux diplômes reconnus sur le plan international. Si l’anglais disait-il est la première langue, le français est considéré à l’ONU comme la langue de l’excellence et de la nuance. Et de se lancer par une défense et illustration de la langue de Molière qui ne doit pas supporter la médiocrité. Henry Cuny qui est un perfectionniste maîtrise bien la langue arménienne et consacre sa retraite à l’écriture.

Dans son dernier ouvrage, « Les ciels de Raphaël » (éditions Sigest) au sous-titre évocateur : « lettres à mon petit fils pour lui faire aimer la France et sa langue », qui s’échelonnent de la naissance aux premiers pas, Il s’inspire tout autant de l’actualité fournie, parfois tragique, de cette année 2016 – le Brexit, l’attentat de Nice, les élections américaines, les bombardements d’Alep - que de sa longue expérience diplomatique et prévient d’emblée : « Ces lettres que je commence sont des rendez-vous pour plus tard. Mais il faut être de quelque part pour voyager. C’est pour voyager en intelligence que je te dirai un peu la France ». Ce qu’il veut transmettre, c’est cet humanisme nourri de toutes ces rencontres avec les pays qu’il a traversés, où il a vécu, travaillé et représenté la France.

L’Arménie, sa singularité, sa richesse ne sont pas oubliées ; très vite il y a cette évocation d’un mariage arménien, vécu dans des conditions bien particulières, « une danse arménienne, une danse où l’on se tient par la main, qui va dans un sens puis dans l’autre, qui dure comme si elle ne devait jamais finir, rythme binaire comme un cœur qui bat, jeunes filles sautillant sur un pied, devant, derrière, à droite, à gauche, jeunes hommes qui s’épaulent, bras levés qui encensent, telle la parade sur une piste de cirque, bateau d’humanité qui tangue pour dire l’amour et les malheureux bonheurs des gens ».

Plus loin, ce voyage en Arménie qu’il intitule « On y est presque allés ensemble », parce qu’il a emporté à Erevan la photo de Raphaël pour la montrer aux amis arméniens. Un pays d’Orient dont la description, dès les premières lignes, revêt, au regard des événements intervenus depuis lors, un aspect prophétique :

C’est un pays que j’aime parce qu’il est perdu dans les montagnes. Le soleil y brille à peu de choses près toute l’année. L’été un peu de neige s’attarde sur les sommets. Le ciel est bleu. L’automne est d’or. Il ressemble à un conte pour petit enfant. Il y a beaucoup de pauvres et quelques riches. Pourtant les riches y sont très pauvres : ils n’ont que leurs grosses voitures qui polluent, leurs grandes maisons à colonnades outrancières que déserte la beauté, les murs tout neufs, sans cette patine de la culture, sans cette grâce du vieillir - des murs qui crient au danger quand ce n’est pas au voleur - parfois une chapelle en acompte sur les péchés commis et à venir…

Les pauvres y sont très riches de toutes ces choses qu’ils sont prêts à offrir. Leur sourire, leur amitié, des fruits gorgés de soleil, un poisson qu’ils appellent prince, une pâtisserie orientale. Car on est en orient. Quand le vent chasse la brume de la ville on aperçoit deux volcans, un petit et un grand. Même à l’époque des grandes chaleurs le grand garde toujours son col blanc. A ce qu’on dit, il faut attendre que le petit ait perdu le sien pour manger la pastèque bien mûre et fondante. Au temps du déluge Noé y échoua. De son arche il fit sortir un par un les couples d’animaux et sa petite famille sauvés des eaux. Dans la vallée il planta la vigne et abusa quelque peu du vin. Après le cataclysme, cela ressemblait à un reste de paradis. Dans le cœur des habitants ce souvenir d’Eden continue à fleurir.

Il n’est pas étonnant que ce petit livre de 108 pages  éveille un vif écho chez ses lecteurs arméniens.
Il est disponible à la librairie de la MAJC animée par Pierre Djarayan.


foire marseille 700

VENDREDI 28 SEPTEMBRE 2018
JOURNÉE OFFICIELLE DE L’ARMÉNIE

Sous la présidence de Martine VASSAL, Présidente du Conseil départemental, 1ère Vice-Présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et en présence de Vartan SIRMAKÈS - Consul Général de la République d’Arménie. - Invité d’honneur : Ara KHATCHADOURIAN sportif de l’extrême

PROGRAMME
11h. Inauguration du Pavillon par Martine VASSAL
Présidente du Conseil départemental des Bouches du Rhône
1ère Vice-Présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence
Allocution de Vartan SIRMAKÈS Consul général de la République d’Arménie
Cocktail

15h. Palais des Congrès - Salle Callelongue
- Le Printemps d’Arménie - Avec Jean KEHAYAN Journaliste-écrivain
- Des liens du Cœur et l’Arménie
25 ans avec Action Santé Arménie France (ASAF) - Avec Avédis MATIKIAN Vice-Président de l’ASAF
- Tourisme en Arménie - Avec Bernard HATÉMIAN - Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-arménienne (CCIFA)
Lisa BANOYAN directrice de l’agence Byblos.

18h.30 Animation musicale
Danses folkloriques arméniennes par le groupe Yerevan Studio dirigé par Alena JAMGOTCHIAN

Toute la journée : carré des écrivains avec Valérie Toranian, Franz-Olivier Giesbert, Corinne et Richard Zarzavatdjian, Mathieu Madénian.


PAVILLON ARMENIE : 28 ANS DE FIDELITE À LA FOIRE INTERNATIONALE DE MARSEILLE

Depuis 28 ans et sans discontinuité l’Arménie est présente à la Foire de Marseille. Cela à l’initiative de la Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture qui ne ménage pas ses efforts, avec le soutien sans faille du Conseil départemental et de sa présidente Martine Vassal. Qu’elle soit ici remerciée. En cette année de la Francophonie dont le sommet se tiendra en octobre prochain à Erévan, l’accent sera particulièrement mis sur le tourisme, première industrie du pays. La Chambre de commerce et d’industrie Franco Arménienne (CCIFA) œuvre pour la création d’une ligne aérienne Marseille-Erévan-Marseille.
L’Association Action Santé Arménie France affiche un bilan remarquable pour ses 25 ans de pratiques sanitaires en Arménie.
Le vendredi 28 septembre marquera la journée officielle de l’Arménie sous la présidence de Martine Vassal et de Vartan Sirmakes, Consul général de la République d’Arménie à Marseille. Cette journée aura pour invité d’honneur Ara Khatchadourian, l’athlète de l’extrême qui a vaincu l’Everest et qui vient de réussir le défi de couvrir les 4 550 kms séparant Marseille d’Erévan en courant un marathon par jour !  
Une journée d’animations musicales avec les micros de Radio RCF Dialogue Ararat TV, de la danse avec la troupe Yerevan Danse Studio dirigée par Alina Jamgotchian, du folklore, de la gastronomie avec le succulent livre de cuisine de Corinne et Richard Zarzavatdjian qui dédicaceront leur ouvrage au Carré des écrivains aux côtés de Mathieu Madénian, Valérie Toranian, Franz-Olivier Giesbert.

Bienvenue au Pavillon Arménie
Garo HOVSÉPIAN


Le printemps d’Arménie

Décidément l’Arménie ne cesse de se distinguer dans son évolution politique. Se souvient-on que sa sortie du soviétisme il y aura bientôt trente ans s’est opérée sans effusion de sang et sans qu’un coup de canon de l’Armée rouge n’ait été tiré dans les rues d’Erevan. Et à bien scruter la chronologie de l’Histoire, la fin de l’empire soviétique a débuté à l’ombre de l’emblématique Ararat. Est-ce un hasard ou simplement la preuve que les traditions démocratiques d’un peuple sont capables de faire tomber les montagnes ?
Regardons une carte du Caucase pour constater qu’à l’exception de la Géorgie aucun pays n’a expérimenté le pouvoir du peuple et les espoirs qu’il suscite.
Chacun le sait désormais, le printemps 2018 en Arménie est à marquer d’une pierre d’or dans les riches annales du pays. Les chancelleries s’apprêtaient à assister à un tour de passe-passe politique, semblable aux manœuvres de Poutine et de Medvedev lorsque l’imprévisible s’est produit. Dénonçant la manœuvre, un jeune député de 40 ans, a prononcé les paroles que la population attendait. Et en un geste de libération toute la population est descendue dans la rue pour clamer son ras-le-bol des magouilles et de la corruption. Un raz de marée, un tsunami démocratique qui a balayé le vieux monde en quelques jours.
Dès lors Nikol Pachinian est entré dans l’Histoire. Il a créé le premier grand mouvement post-communiste en donnant de l’espoir à ceux qui désespéraient de voir naître un régime que tout le monde appelait de ses vœux. Et le « dégagisme » a surtout concerné les oligarques, les mafieux et la vieille classe communiste agrippée au pouvoir.
Certes la corruption, ce fléau des temps modernes, les injustices sociales et la mise à sac des richesses du pays ne disparaîtront pas sans réagir. Mais désormais tous les espoirs sont permis en gardant le cœur chaud et la tête froide pour accompagner cette « révolution de velours » qui s’inspire de Nelson Mandela, de Vaclav Havel ou de Lech Walesa.
Bonne chance à l’Arménie nouvelle et aux nouveaux dirigeants qui peuvent dire avec Paul Eluard « notre printemps est un printemps qui a raison. »

Jean KEHAYAN
Journaliste et écrivain


flyer Mutafian 01

 


mini Minassian 2

 Voir la vidéo de la conférence

Conférence Débat de Gaïdz MINASSIAN du jeudi 31 mai 2018 à la MAJC
( Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture) à Marseille.
Sujet : "Révolution de velours en Arménie" Enjeux nationaux - Modèle international ?
Gaïdz MINASSIAN est politologue, spécialiste de l'Arménie et journaliste au "Monde".

minassian video

 


 

CONCERT JEUNES TALENTS MARSEILLE

 


 

comedie 01 MAJC

LES TROIS TANTES text

 


 

Invit jubilie def

 

 


 

yelmaz 650


LOTO TER 18


 

MAJC Voeux 2018 2